Toujours autour de ce bassin de cultures qu’est la Méditerranée, la mythologie Grecque nous enseigne que les dieux païens étaient généralement appuyés sur des cannes (en fait des sceptres symboliques) qui complétaient leur attitude témoin le caducée de Hermès, messager des dieux et protecteur des voyageurs,
HERMES ou-MERCURE de DOSSO
LE TRIDENT de POSEIDON
LE « THYRSE » de DIONYSOS
Athéna, Apollon, … appelés « Kérukeion » qui avaient toujours une dimension symbolique
ATHENA et HERMES de SPRANGER
Les demi dieux ainsi que les mortels tels que princes, médecins, juges, prêtres, professeurs, gymnastes…portaient la canne. Le sceptre des héros de Homère n’était – il pas une canne ?
GRECE – SOPHISTE
Ulysse en avait une splendide dont la pomme, artistement ciselée, représentait une divinité; il s’en servit pour châtier d’importance les railleries de Thersite.
GRECE – VASE DIEUX en CITOYEN
JUPITER
L’homme, pour commander, élève naturellement le bras, c’est un moyen pour lui de se hausser au-dessus de ses subordonnés et de rendre son geste perceptible au loin. Avec une canne qui est comme le prolongement de son bras, il est encore plus grand et il est aperçu de plus loin. Les généraux Lacédémoniens avaient ainsi un bâton de commandement qui leur servait également pour correspondre avec leurs chefs. On disposait autour une lanière de cuir plate, en spirale et on écrivait dessus la dépêche dans le sens de la longueur ; déroulée, la spirale n’était lisible qu’enroulée de nouveau autour d’une « Scytale » de même diamètre.
Devant Salamine, la canne joua un rôle : les chefs assemblés discutaient et la discussion devenait orageuse, le général Lacédémonien Erybiale ne voulait le céder en rien à l’Athénien Thémistocle, quand tout à coup Eurybiale s’emporte et menace de sa canne « une scytale « le visage de Thémistocle ; celui-ci se retourne , tend son dos, et lui dit froidement ces mots restés célèbres : « frappe, mais écoute ! »
Les Grecs avaient des cannes très simples, ils s’en servaient avec beaucoup d ‘élégance, s’appuyant gracieusement dessus pour avantager leurs formes, ou la maniant adroitement pour arpenter le Pnyx, objet utilitaire plutôt que luxueux.
La canne la plus courante est un long bâton terminé par un T; Ulysse en portait une semblable à son retour à Ithaque.
VIEIL HOMME-V°s avant J.C.
C’est avec une canne robuste dont le pommeau est de forme corbin qu’Œdipe part à la recherche du sphynx.
La canne était utilisée quelque fois comme une lettre de recommandation ; elle portait alors incrustée le cachet de celui qui l’avait remis.
Prêter son bâton, c’était lui donner la plus grande preuve d’estime et d’amitié.